In memoriam Francis Cachera (1931-2024)

Le pasteur baptiste Francis Cachera (FEEBF) a tiré sa révérence.

L'occasion de revenir sur un parcours singulier sous le sceau du service, de l'évangélisation et du "Bon Berger" auquel il ne cessait de se référer.

 Né le 7 octobre 1931, décédé le 22 mai 2024, le pasteur Francis Cachera s'est converti à l'âge de 15 ans, puis, très vite, le sens de la vocation a guidé ses choix.

Homme de foi et de principe, il a traversé bien des épreuves du Siècle, dont les affres de la Seconde Guerre Mondiale. Appuyé par son épouse Ruth, il a vécu un mariage heureux, tourné vers les autres.

 

Devenu pasteur baptiste, il s'épanouit d'abord à Charleville, puis près d'Orléans, dans l'Eglise baptiste de Saint-Jean de la Ruelle, alors marquée par la présence des troupes américaines de l'OTAN. Mais c'est surtout à Chauny (Aisne), dont il sera longtemps pasteur, qu'il développe un ministère pastoral qui a laissé une marque profonde. Lors de la cérémonie organisée à sa mémoire, le 29 mai 2024 dans le temple baptiste de Chauny, beaucoup ont rappelé son zèle de berger, prompt à visiter et à intercéder, et son plaisir d'évangéliser et d'enseigner la Bible. Non sans veiller à la discipline d'Eglise, sur la base d'une fermeté évangélique qui, peu à peu, apprendra la souplesse, pour finir en bienveillance.

Officiellement pasteur à Chauny de 1965 à 1991, Francis Cachera continue ensuite, jusqu'au siècle suivant, à servir du mieux qu'il peut, dans l'Eglise baptiste de Chauny, le Dieu à qui il a voué sa vie, que ce soit dans l'évangélisation, dans la chorale, le conseil d'anciens, ou encore un ministère d'aumônier à la prison de Laon. Amoureux du terroir picard et du Chaunois, il fut aussi de ceux qui relancèrent le culte protestant à Noyon, ville natale de Jean Calvin !

Sa voix chaleureuse et son sourire ont marqué des générations. Ses talents de prédicateur s'étirent sur plus de six décennies. Reconnu comme un épistolier fidèle, un généreux donateur, un intercesseur émérite, il prêche encore à l'entrée de la décennie 2020 (comme le dimanche 13 février 2021 au temple de Chauny). Sa longévité remarquable, sur les pas de son père, l'a longtemps écarté, sauf exception, des soucis de santé les plus graves. Mais opéré de la hanche en 2022, et depuis, affaibli, il attendait avec espérance sa "promotion vers la gloire", comme disaient les anciens baptistes (dont il aimait les récits).

 

La foule présente le 29 mai 2024 pour un dernier au-revoir, au temple baptiste de Chauny, et l'évocation faite par Nicolas Farelly, président de la FEEBF, qui prêcha à cette occasion, témoignent de la marque profonde qu'il a laissée dans les coeurs.