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26/11/2010

Au sujet de la parution du livre de Jean Stauffacher

Stauffacher.jpgUne note précédente annonçait la parution du livre de Jean Stauffacher.

La SHDBF se réjouit vivement de ce beau livre de souvenirs, rempli d'informations, qui va contribuer à mieux connaître un aspect important des réalités baptistes françaises depuis les années 1960.

La présentation du livre ayant déjà été faite, nous voudrions compléter celle-ci par une précaution d'usage.


Cette précaution se présente sous la forme d'un avertissement qui nous a été transmis, et qui est appelé à compléter la présentation du livre, en accord avec l'éditeur, Excelsis.

 

Ce texte est le fruit d'échanges qui se sont déroulés juste après la sortie du livre. Il vise à préciser l'angle du livre, et son public. Le voici :

 

AVERTISSEMENT


 Ce livre est d'abord destiné à des responsables d'Église

 Ce récit de vie a été réalisé par un pasteur au soir de sa vie terrestre. Il apporte un éclairage franc, parfois décapant, sur la réalité du ministère. Il comporte beaucoup de réflexions fines et utiles aux serviteurs de Dieu. Rempli d'anecdotes et de noms, il évoque aussi certains détails individuels à manier avec précaution. Enfin, il ne constitue qu'un point de vue personnel. Ce n'est pas un livre d'histoire qui se veut parfaitement "objectif", c'est un regard subjectif, avec sa fraîcheur, sa force, et ses limites.

 

 C'est à la page 44 du livre que Jean Stauffacher, auteur du livre, a précisé l'angle qu'il a choisi:


 "Dans la marche avec le Seigneur, ce que je retiens, c’est la vanité de l’admiration des modèles humains. Toutes les figures impressionnantes de l’histoire de l’Église ont eu des failles. Luther, Carey, Spurgeon… Et que dire de ce qu’on lit dans la Bible ! Abraham lui-même a eu des failles énormes. Les héros de la foi ont beaucoup péché ! Ils ont triché, ils ont menti, ils ont douté ! John Smyth, le fondateur du baptisme, que j’ai étudié de près, en avait aussi, des failles. Mais notre Dieu est un Dieu de grâce. Il se sert de moi malgré mes erreurs. Il honore le service et l’humilité. S’il faut admirer quelqu’un, c’est Lui"

(Jean Stauffacher, Semer au chant du coq, p.44).


 Jean Stauffacher a souhaité, tout au long des entretiens qu'il a accordés en vue de ce livre, apporter un éclairage franc et honnête sur les réalités du ministère, sans langue de bois. Cet éclairage contient beaucoup d'appréciations positives, de réflexions intéressantes et d'encouragements, mais il ne cache pas non plus les "failles". Ces dernières, y compris celles de l'auteur, font partie intégrante de la réalité. La seule intention de Jean Stauffacher, en les rappelant parfois, est d'éviter "l'admiration des modèles humains" afin que la gloire revienne à Dieu seul.

 

Commentaires

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Honnêteté, foi, profondeur. Merci, mercie pour ce livre.

Écrit par : Pascal | 27/11/2010

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Je uis encore en train de lire, mais je voudrais déjà dire que oui c'est un livre très honnête et tres spirituel. Et on apprend plein de choses utiles. Merci!

AUSSI J'aime bien ce texte ("avertissement") car il explique bien les choses.

C'est tout àfait ça: Mr Stauffacher décrit clair et net la réalité, sans "maqillage"! mais avec un grand coeur, pour que la gloire revienne à Dieu seul.

Si on n'accepte pas ça, c'est qu'on a un problème d'orgueil à mon avis.

Écrit par : C.P. | 02/12/2010

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BOnjour,

Je suis Sébastien Fath, et en tant qu'auteur de l'introduction et de la mise en forme du livre de Jean Stauffacher, je voudrais remercier pour ces commentaires, ainsi que pour les bons échos et courriels reçus suite à ce livre.

Je voudrais aussi apporter quelques précisions pour expliquer un peu plus les raisons de cet "avertissement" posté dans la note ci-dessus par la SHDBF.

Dès la parution du livre, un tout petit "buzz" a mis en cause le caractère jugé trop personnel de certains détails donnés (église de Ris et Corbeil surtout), et a mis en cause d'autre part une prétendue accusation de "racisme" portée par Jean Stauffacher au sujet d'Arthur Sommerville.

C'est pour apaiser les choses qu'en accord avec Michel Loiret (pasteur de l'église de Ris), nous avons élaboré cet "Avertissement", bien utile, que la SHDBF a bien voulu poster sur son site. Merci de tenir compte de cet avertissement dans la diffusion du livre.

Par ailleurs, je voudrais préciser le fond des choses au sujet de ces réactions initiales.

1/ Prière de LIRE le livre en entier avant d'accorder du crédit à tel ou tel "buzz" (positif ou négatif). Ce livre ne mérite pas d'être "saucissonné" en petits bouts utilisés hors contexte. Il doit s'apprécier dans son ensemble.

2/ Oui, le livre contient certains détails personnels à manier avec précaution. Mais je tiens à préciser que 30 pages d'extrait, contenant les passages qui concernent l'église baptiste de Ris-Orangis, avaient été envoyées pour lecture au pasteur de cette église, Michel Loiret, en janvier 2009. Il y a 22 mois !
J'ai conservé copie du courriel, dont j'ai eu accusé de réception, où je proposais aussi au pasteur Loiret de lui envoyer d'autres extraits, et où je l'invitais à me demander ceci ou cela.
JE N'AI EU AUCUNE REMARQUE CRITIQUE A L'EPOQUE, NI DEMANDE DE MODIFICATION, ce qu'a admis Michel Loiret lorsque je le lui ai rappelé au téléphone, il y a 10 jours. Plutôt que des réactions tardives à la sortie du livre, n'aurait-il pas été largement préférable de réagir avant, quand c'était plus constructif?

3/ La rumeur selon laquelle Jean Stauffacher accuse dans le livre Arthur Sommerville de "racisme" EST DENUEE DE TOUT FONDEMENT.

Au contraire, Jean Stauffacher se montre, à plusieurs reprises, élogieux pour son collègue pasteur. Il fait seulement observer, à la page 140, qu'"il ne voulait pas de Noirs dans son Eglise, je n'ai jamais compris pourquoi".

C'est là une observation confirmée par de très nombreux observateurs (y compris des Antillais qui ont pu vérifier la chose, et qui en ont d'ailleurs souffert à l'époque).
Mais Jean Stauffacher n'explique nullement ce fonctionnement par une accusation de "racisme". Ce n'est pas dans le livre. Au contraire, Jean Stauffacher dit qu'il n'a "jamais compris pourquoi".

Pour finir, je crois que C.P., dans le 2e commentaire posté ici, a parfaitement résumé l'intention de l'auteur, Jean Stauffacher : "très honnête et très spirituel (...) avec un grand coeur, pour que la gloire revienne à Dieu seul".

A bon entendeur.

Écrit par : SF | 03/12/2010

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Je bénis Dieu pour ce parcours. Que ses rafraichissant ce témoignage vécu

Écrit par : JMD | 06/12/2010

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Je lis avec émotion l'ouvrage de mon regretté frère John Stauffacher parti "trop tôt"... vers Celui qu'il aimait et servait avec fidélité.

Tant de réflexions vraies, élogieuses pour beaucoup, démontrent clairement l'humilité de ce Docteur en théologie, historien, et surtout pasteur/berger, plus français que beaucoup de français, humble, et toujours prêt à valoriser ses frères.
J'ai un tel ami au Wisconsin, érudit, spirituel, qui sait mettre en valeur votre vie chrétienne.
Je connais un autre pasteur à Québec, Jean-Paul Berney, son dernier message à l'église de Saône; Ayez bon courage.

On trouve une faille chez les plus grands théologiens, et cela est valorisant de telle manière que l'on s'attache à Christ et non à l'homme; notre frère John en parle dans ces entretiens qui étaient marqués, bien évidemment, par la perspective de son départ.

Merci à notre frère Sébastien Fath pour la grande somme de travail, respectant le témoignage sans langue de bois, d'un homme qui nous manquera encore longtemps.

"Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la Parole de Dieu;considérez quel a été la fin de leur vie, et imitez leur foi".
Hé 13.7

Au tribunal de Christ, où je serai avec tous les siens, notre Dieu s'occupera lui-même des choses fragiles de nos vies, paroles et actions.

Maranatha.

Jean-Paul Burgat

Écrit par : Burgat Jean-Paul | 06/12/2010

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Permettez-moi de ne pas comprendre l'avertissement de la SHBF concernant le livre de John Stauffacher. Il donne l'impression que les lecteurs ne sont pas suffisamment adultes pour juger par eux-mêmes des propos de l'auteur. Que celui-ci apporte un éclairage franc et honnête, sans langue de bois, n'est-ce pas ce qu'on attend de tout bon auteur évangélique ? Quant à la parfaite objectivité des livres d'histoire, laissez-moi sourire de la naïveté de l'avertissement...
Par ailleurs, pour un ouvrage qui est en vente libre dans toute bonne librairie évangélique, peut-on en réserver la lecture aux seuls responsables d'Eglises ? A quoi bon donc avertir ?
Enfin, je suis abasourdi d'apprendre qu'Arthur Sommerville refusait des Noirs dans son Eglise ! Si ce n'est pas du racisme, qu'est-ce que c'est ? De la discrimination ? De la xénophobie ? Moi non plus, je ne comprendrai jamais.
M.R.

Écrit par : Rey Marc | 10/01/2011

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Cher Monsieur Rey,

Non, ce n'était pas du racisme, ni de la xénophobie, ni de la discrimination.

C'était une réponse humaine, et coupable, à des craintes personnelles qu'il faut laisser à Dieu seul le soin de régler. Face à nos peurs, n'avons-nous pas tous commis de tels péchés d'incrédulité plusieurs fois dans nos vies?

Parce qu'il craignait qu'on l'assassine à cause de la beauté de sa femme, Abraham mentit, en la faisant passer pour sa soeur. Et si en réalité elle était sa demi-soeur, ce demi-mensonge restait aux yeux de Dieu un péché à part entière, dont il a dû corriger son serviteur.

Le racisme consiste à croire qu'il existe plusieurs races humaines essentiellement différentes entre elles, qui pourraient se classer en inférieures et en supérieures. Ce point de vue est entièrement incompatible avec la révélation biblique, qui affirme que tous les hommes sont sortis d'un seul sang, et que chaque être humain porte en lui l'image irréfragable du Créateur.

Autant qu'il soit donné à un homme de regarder dans le coeur d'autrui, je puis vous affirmer que A. S., n'a jamais été raciste ou xénophobe. Quelles étaient donc ses raisons pour décourager les Noirs de devenir membres de son assemblée ?

1) Il craignait que lorsque l'effectif atteindrait une certaine proportion de gens de couleur, les français blancs cessent de venir. Les africains et antillais étant généralement des gens plus religieux que les occidentaux, il était facilement prévisible que leur nombre s'accroîtrait dans l'église au-delà de leur représentativité dans la population. L'existence actuelle d'églises ethniques en région parisienne ne fait que confirmer cette réalité. Le péché et la grave erreur, c'était d'avoir oublié que le Seigneur seul décide de la composition de Son Eglise, dont il est le Chef. Ce n'était pas de ne pas avoir aimé les Noirs.

2) Il craignait que dans une église composée de Noirs et de Blancs, ne se décident inévitablement des mariages "mixtes". Fondamentaliste américain né au début du 20ième siècle, A. S. gardait obligatoirement dans sa façon d'interpréter l'Ecriture l'empreinte de son origine et de son temps. Il était persuadé que les mouvements et les brassages des peuples allaient à l'encontre de la volonté première de Dieu, qui avait "fixé les bornes de leurs demeures", selon une expression du livre des Actes, qu'il citait dans ce sens. Je sais bien le tollé que peut provoquer ce propos; mais lorsqu'on se rappelle le passé colonial de notre France, la mentalité de nos grand-parents, les attitudes de leurs églises, une indignation excessive envers A. S. ne serait-elle pas de mauvais aloi? Les temps ont changé, les réflexes culturels aussi, et A. S. a dû finir par s'incliner. Certes, la Parole de Dieu ne change pas, elle, mais que d'années il faut souvent à l'homme pour qu'il en saisisse l'esprit dans certains domaines ! que de siècles n'a-t-il pas fallu avant que l'humanité admette que l'esclavage et la polygamie n'étaient pas dans la pensée du Dieu qui les avait pourtant tolérés.


Comprendre mon prochain, ce n'est pas excuser son péché; c'est presque toujours reconnaître en lui les faiblesses et les inclinations mauvaises qui se trouvent aussi en moi. Aimer mon prochain, ce n'est pas lui jeter une pierre, mais précisément essayer de le comprendre. Un Seul a pu regarder chaque coeur humain qui croisait sa route, et le sonder dans ses derniers recoins, sans que pourtant il ne participe en quoi que ce soit au mal qu'il y voyait. Lui qui n'aurait jamais été obligé de dire : "Je ne comprends pas", vous savez combien il les a aimés, et la remarque qu'il a adressée à ceux qui étaient tentés de jeter des pierres.

Si Celui qui comprend tout et tous a pu dire en conclusion: "Moi non plus, je ne te condamne pas", nous qui comprenons si peu les autres et nous-mêmes, que dirons-nous?

Un témoin.

Écrit par : Un témoin | 14/01/2011

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Cher frère,
Votre commentaire est beau et conforme à la parole de notre Seigneur. Des larmes me sont presque venues, car étant métisse d'Africain et marié à une blanche, j'ai dû quitter l'église baptiste du centre vers la fin des années 80 . J'ai eu en effet une altercation avec A.S sur ce sujet. Cette séparation a été vraiment très douleureuse pour moi car j'amais A.S dans le Seigneur... J'atteste qu' Arthur Sommerville était un homme de Dieu , un grand , qui voyait grand et comptait sur Dieu avec une grand foi. Je suis donc d'accord avec vous, il n' était pas foncièrement raciste, mais plutôt effectivement prisonnier de son éducation et de sa culture . Mais il n'est que de regarder comme le Seigneur l'a béni pour comprendre, qu'il faut lui pardonner ce petit défaut. Après tout nous n'avons pas encore embrassé la perfection !

Écrit par : patrick | 31/01/2011

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Très bon livre. Il serait passionnant que vous puissiez interviewer un frère qui pourrait témoigner de l'histoire des assemblée de frère de type darbiste en france. Ils sont inconnus au bataillon !

Écrit par : thomas | 26/03/2011

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J’ai beaucoup aimé ce livre pour son honnêteté. Comme l'avait écrit Gérard Dagon je crois, "c'est du vécu", de l'authentique.
Il ne faut pas avoir peur de dire les choses.
Après, chacun fait le tri comme il veut. Moi, j'en retiens cet encouragement: malgré nos petites vies pleines de taches, Dieu fait un beau tableau et l'église se construit. Gloire à Dieu!

Écrit par : ManuZer | 07/05/2011

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